30 juillet 2012
Le 17 juillet, après une trentaine de kilomètres de « rien »...
Nous arrivions à Tashanta, poste de douane russe.
Pour notre 3eme passage, nous avons droit à une pulvérisation de produit sur nos roues contre quelques roubles, puis la procédure est sensiblement la même... nous avions pris de l'avance en complétant nos formulaires de déclaration d'objets, une fois établies nos cartes d'immigration et fait contrôler nos passeports une demi douzaine de fois, les formalités pour Vortex sont simples et il ne reste plus que la «visite » du camion, car il faut avouer qu'il est difficile de la définir comme « fouille du véhicule ». Les douaniers discutent, s'installent dans le salon, on leur propose un thé, ils auraient peut être préférés de la vodka, nous n'en avons plus...
Deux heures et des petits "coucou" plus tard ( de mieux en mieux), nous revoici en Russie.
Nous arrivons dans le sud de la Sibérie occidentale,
Limitrophes du Kazakhstan, ce sont les territoires de l'Altai, une vraie surprise pour nous!
On se pose à une centaine de kilomètres de la frontière...
On pensait retrouver l'anarchie des routes, on trouve un vrai petit paradis aux décors splendides...
En direction de Barnaul, la route longe les montagnes de l'Altai, des canyons, des rivières, des forêts...
Nombreux sont ceux à être déjà installés au bord de l'eau, on nous offre soupe traditionnelle, thé sauvage et biscuits au délicieux caramel, autour d'un feu et au son d'une guitare, avant de tester le banya ... version russe du sauna, c'est une véritable institution ici, au point qu'ils l'emportent même en camping sous forme d'une grande tente d'où sort la cheminée d'un poêle à bois...
Le lendemain, nous rencontrons Konstantine (oui encore un) et sa femme Tsvetlana, d'une grande gentillesse et habitués des lieux ils nous font découvrir les environs (et le cognac russe)...
les montagnes de l'Altai
En république de l'Altai, les gens ne se considèrent ni complètement russes, ni vraiment kazakhs, c'est une sorte de Pays Basque de là bas, ils organisent de grandes réunions de famille au milieu des bois, certains mariages se terminent même les pieds dans l'eau autour d'un grand pique-nique... On vient de loin pour passer ses vacances ici...
La région est très appréciée des touristes, de tous niveaux sociales...
Le soleil tape fort, ceux qui bossent croisent ceux qui profitent...certains ouvriers des travaux publics tentent de s'imaginer à la plage en bronzant sur un tas de graviers, papy et mamy ont empaqueté leur nécessaire de camping sur la galerie de leur Lada bleu marine...Un vrai retour en arrière, où toute les générations se retrouvent avec tente canadienne, glacière et lampe frontale autour du feu...
A 300km de Barnaul, on s'arrête non loin d'un petit village... en contrebas, la rivière...
Nous passons 4 jours de vraies vacances, à ne rien faire...
les chachliks....
le lundi 23 juillet nous quittons notre petite forêt...et rejoignons Barnaul en début d'après-midi, la ville est bien plus grande que ce qu'on pensait, on en profite pour changer un peu d'argent et faire quelques provisions, il fait 40 degrés, on tente de trouver un garage Mercedes pour les freins du camion, sans succès, tout en passant et repassant devant les agents de la police des routes qui nous arrêtent pour nous demander ce qu'on fout (On cherche un garage Mercedes! ça se voit pas???)... le mardi nous arrivons à Novossibirsk et trouvons un garage MB, selon eux nous pouvons rentrer en France et procéder aux changements des garnitures de freins arrières à notre retour, on sort de la ville comme des chefs ( on pouvait pas faire pire qu'à l'aller)...
Le soir on se pose quelque part sur la M-51 et rencontrons John, un retraité hollandais avec son 711 « super classe », et deux allemands,Alex et Arne, à vélo, avec qui nous partageons nos aventures...
Sur la route d'Omsk, il est temps de faire la vidange du camion...
la cuve d'eau sale, toujours là, mais qui ne sert plus à rien...
On rafistole ce qui peut l'être avec fils de fer et bouts de ficelle et on continue....
sur une route toujours plus belle....
le vendredi 27, on s'arrête à Ishim, ville agréable, plutôt sympathique, avec de jolies maisons anciennes et on repart sur un terrain toujours aussi accidenté...les kilomètres défilent, plus rapidement qu'à l'aller, les pistes mongoles permettent aussi de se former à la conduite sur route pourrie!
Pendant que l'on traverse des régions sans grand intérêt, je lis, encore et encore, il est 18h, j'attaque un nouveau chapitre, lorsque le gars du livre est à la plage, en pleine nuit quand soudain « suspense » un gros PAF retentit... on vient d'éclater un pneu...
Après démontage et remontage de la roue de secours, on s'arrête à la première aire pl pour faire poser un de nos pneus de rechange sur la roue... à coté de nous un groupe de jeunes allemands travaillent autour d'une drôle de voiture...
Ils font un tour du monde avec leur voiture solaire et espèrent battre un record du monde. La bête pèse même pas 300kg et ne fonctionne qu'à l'énergie solaire, il devrait rejoindre l'Australie en octobre prochain après un an et 28000km.
A Tcheliabinsk, on s'arrête a nouveau dans un garage Mercedes. En changeant le pneu, on a remarqué une fuite au niveau du pont et on aimerait avoir un avis concernant la fuite du côté de la direction. La bas, c'est Serguei qui nous reçoit,avec son associé, ils nous font part de leur conclusion. Pour eux aussi, nous pouvons rejoindre la France, les fuites ne sont pas importantes mais à surveiller, de toute façon notre machine est trop vieille pour qu'ils aient les pièces....
Encore une fois, nous ne payons rien, ici pas de réparations, pas de factures...chez nous, rares sont les garagistes à ne pas facturer un diagnostic...
Nous traversons l'Oural, qui a de plus en plus de mal à cacher les tonnes de poubelles qui s'entassent. Un vrai gâchis....
Et puis en direction d'Ufa, un claquement nous stoppe sur le bord de la route. Le bruit provient de la roue avant coté passager. On enlève la roue, on démonte et on remarque que le bloc comprenant les plaquettes semble avoir été limé! Pas de doute, c'est de là que vient le claquement qui s'amplifie quand on freine! On comprend rapidement que nous avons perdu un boulon, surement après la suite de trous et de bosses de la matinée. On serre comme on peut et sur un parking à quelques kilomètres de là, on rencontre un chauffeur PL qui a dans sa caisse à outils, le boulon que l'on recherche, une vrai chance car les boutiques du coin sont tenus par une brochette de cons mais une chance surtout lorsqu'on se rend compte que ce n'est pas un, mais deux boulons qui ont décidés de ne pas rentrer avec nous...
Usé de notre journée, on s'arrête à 150km d'Ufa et 2h après, deux camions se posent à côté de nous, c'est Alexandre,le chauffeur qui nous a aidé un peu plus tôt et Michael, chauffeur lui aussi.
Nous passons la soirée avec eux, où les chachliks (grillades marinées) ,les zakoutski (assortiments de petites salades composées) et gaufrettes à la vanille nous permettent d'absorber cognac et vodka... C'est ça les repas russes...
Nous avons, depuis, passés Ufa et sommes arrivés a Kazan, capitale du Tatarstan.
Nous vous en dirons d'avantage lors de la prochaine mise à jour.
Tout va bien, il fait chaud, il fait beau, nous n'avons plus que deux heures de décalage avec la France, nous avons franchi le cap des 25 000km et on continue de profiter de chaque instant...
A très bientôt...